mardi 29 janvier 2008

Son - Corps - Voix - Image
















« L’école est le plus beau théâtre du monde »
« L’Ecole n’est réservée ni aux professionnels ni aux débutants : elle n’est pas divisée en échelons de force ou d’expérience. On n’y préjuge pas du destin des gens : ils se seront au moins rencontrés là.»

« L’Ecole du théâtre, c’est l’Ecole de l’acteur. Au centre, au milieu du cercle de l’attention, il y a l’acteur. Tout est pour lui, tout vient de lui…»
Antoine Vitez



Découverte de la méthode « Son-Corps-Voix-Image »



Première question aux nouveaux élèves : « Qu’est-ce qu’un acteur ? »
Réponse probable de l’élève : « C’est quelqu’un qui … »
Le pédagogue : « Merci, j’en sais assez. Notre travail sera de vous amener dans quelques années à ne plus dire « C’est quelqu’un qui… » mais « L’acteur, c’est moi » ! »

Comment ?

Par le questionnement sur l’espace, le mouvement, l’objectif, l’énergie, la lumière, les textes, le statut du spectateur.

















Moi, acteur … centre de l’acte théâtral

1. L’espace m’appartient dans sa totalité, mais je n’y suis pas seul.

2. J’apprends à marcher : se mouvoir sur un plateau, c’est trouver le déséquilibre qui engendre le mouvement.

3. Mon objectif : faire un parcours. Je ne viens pas m’arrêter sur un plateau, mais tracer une direction en devenir.

4. Mon énergie est dans les plis de mon corps : elle se crée dans l’instant, en dehors de toute histoire, dans le contact avec moi-même et avec les partenaires.

5. La lumière, c’est le visible ; la lumière en creux, c’est l’ombre. Prendre la lumière, c’est se montrer. Prendre l’ombre, c’est se dévoiler.

6. Le texte m’appartient dans sa totalité, même quand je n’en dis qu’une partie.

7. Le spectateur est actif. Je ne viens pas donner la réponse : je suis la question.


« C’est celui qui regarde qui fait le spectacle » - Duchamp


Jean MASTIN – Artiste-Pédagogue (2008)


lundi 28 janvier 2008

Photographier...

Photographier, c'est choisir !

Une photographie est toujours le résultat d'un regard.
Ce n'est ni le matériel, ni le sujet qui fait le photographe,
c'est son regard.

Photographier, c'est, du monde, exciser un morceau d'espace et une fraction de
temps.

Une photographie est toujours en 2 dimensions; tout au plus donne-t-elle
l'illusion d'une troisième.
















L'instantanéité n'existe pas. (1/1000 de seconde, c'est encore une durée).

Une photographie n'a pas de sens en soi : c'est une relation entre un
spectateur et une image.

L'image produite à partir du plateau et diffusée « instantanément » sur celui-ci,
n'est plus construite pour elle-même, mais dans la relation à l’espace et au temps de ce plateau.

L'image à voir n'est plus celle produite par le dispositif technique :
c’est celle produite sur la rétine du spectateur
qui est le seul dispositif à pouvoir à la fois se concentrer sur un point (effet zoom)
et conserver une vision globale.
















Roger WIBERT – P.h.o.t.o.g.r.a.p.h.e